PREMIERS JOURS D'ETE 2009
Les bâtons « trépignaient d’impatience » sur la plage arrière de la voiture depuis pas mal de temps…
La forme n’était pas au rendez-vous mais l’appel de la beauté a fait son œuvre et la première nordique de l’année en aubrac a eu lieu sur ces chemins enchanteurs pour quelques centaines de mètres…avec le désir de s’approcher d’un buron, frontière entre ciel et terre…
Tout là-haut, dans sa solitude, à l’ombre d’un hêtre protecteur ,il attend patiemment que l’on fasse son « portrait » …
Les couleurs gaies animent la prairie qui attend ses pensionnaires ruminantes , encore dans la première prairie proche de la ferme.
Quelques pensées sauvages parfument délicatement l’air et les papillons ne savent où donner de la « trompe » pour prélever le nectar…
Le bleu délicat des raiponces rivalise avec le mauve des pensées tapies sous les herbes.
Le violine des quenouilles d’orchidées essaye de séduire quelques butineuses…
Au loin, tout près du lac, les linaigrettes offrent leur ballet de coton en se balançant dans le vent,les oiseaux peuvent venir « picorer » quelques touffes pour rendre leur nid douillet …
Le vent du nord balaye les nuages et promène les ombres sur la colline toute fleurie de corolles jaunes.
Quelques promeneurs avancant d’un bon pas , dépassent rapidement la clopin clopante après quelques photos du buron qui ne se laisse pas « approcher » ,une barrière interdit l’accès à la prairie qui l’héberge.
Un petit regret ,au fur et à mesure que l’on avance sur le chemin, le buron disparaît à notre vue ,et seule la frondaison abondante du hêtre signale sa présence protectrice (il sert à assurer la fraîcheur l’été , si précieuse pour le temps où le cantalès et son équipe y fabriquaient la fourme)…
Respectant la prairie qui doit garder sa qualité verdoyante pour les belles aubrac, nous revenons sur nos pas … Et les narines emplies du parfum des fleurs qui foisonnent …nous repartons .
Les bâtons vont pouvoir se reposer…