AUBRAC JE T'AIME

Le soleil  a vite fait fondre la poudreuse tardive, empêchant la brûlure des tendres pétales colorés.

ET de nouveau, toutes les couleurs vives des champs s'exacerbent sous les rayons chauds  pour notre régal

Une grande symphonie de couleurs se joue sur l'aubrac

Au loin le vert tendre des prairies qui attendent leurs locataires d'estive  prend un aspect de velours  et capte notre regard.

Les toits de lauze baignés de lumière  brillent comme des plateaux d'argent et éblouissent les regards émerveillés

Dans les « creux », l'herbe gorgée d'eau  se laisse « squatter » par les caltha jaune vif  qui rivalisent avec le jaune lumineux des jonquilles .

Le doux chant du ruissellement  de l'eau   rompt le silence.

En bordure des bois, quelques primevères élevées dressent leurs tendres corolles groupées en attente de butineuses.

De tous côtés, les fleurs se mettent en beauté sous ce beau soleil

Quelques fleurs timides et fragiles se blottissent sous  la protection d'un gros bloc  de pierre…

Quelle confiance et quelle scène attendrissante, cette fragilité de pétales d'anémones et cette force du rocher protecteur qui l'accueille sous son « aile »…. !

Deux rochers se penchent l'un vers l'autre, et l'un chuchote  à l'oreille de l'autre quelques confidences...

Qui a dit que les pierres étaient de "marbre" et n'étaient pas sentimentales  ?

(une légende chinoise de SUZHOU, "LA PIERRE SENTIMENTALE" se trouve dans mon blog "mon regard artistique" dont voici le lien :

http://peinturesencresdebarbad.blog4ever.com/blog/lirarticle-132308-434685.html )

Les tendres prairies se parent de couleurs gaies...

Quelques couleurs d'hiver sont encore résistantes mais le réveil se prépare sur les branches encore nues des hêtres et les jeunes bourgeons rosés sont prêts à libérer les jeunes feuilles ...

Roulant un astucieux « peigne » à grandes roues, un homme récolte les précieuses corolles qui partiront chez les parfumeurs.

Heureusement , il vient juste de commencer sa récolte et nous pouvons profiter un moment de la profusion de floraison de ce beau champ.

Dans les hauteurs, les jonquilles partagent l'espace avec les érythrones  qui tendent élégamment leurs longues étamines bleutées.

Quelle beauté élégante, ces érythrones !

C'est la première fois que je peux en contempler en réel et c'est un régal, je ne me lasse pas de les admirer.

Quelques centaines de mètres plus loin, une autre découverte merveilleuse nous attend : les  anémones pulsatilles  en grand nombre…

Quel spectacle !

Du rouge presque noir au rose tendre en passant par les mauves, elles  rivalisent de grâce et de beauté avec leurs corolles entrouvertes pour certaines, ou tout offertes pour la visite des abeilles et papillons.

Délicatement duveteuses, elles courbent la tête avec grâce.

J'espère qu'elles seront respectées par les promeneurs et qu'elles ne seront pas arrachées par des mains sacrilèges  comme ce rond de terre qui m'a  profondément choquée.

ET oui, malheureusement, certains promeneurs indélicats s'approprient la vie sauvage ,privant les autres d'un spectacle …

Ce comportement me désole , car s'il se répète souvent, que deviendront ces lieux féériques qui offrent si généreusement leur beauté, gratuitement, pour tous ceux qui méritent ce spectacle ?

De grâce, ne soyez « prédateurs » que d'image, respectez la nature , admirez-là, mais ne vous l'appropriez pas .