DECOUVERTE DE LA CASCADE DU DEROC EN MARCHE NORDIQUE

 

Un soleil radieux  ce matin  et nous voilà enfin décidés à aller mettre nos pas dans ce chemin mystérieux…

Un petit retour de forme passagère et les bâtons sortent enfin du coffre pour respirer le bon air et capter les senteurs d'aubrac.

Une promenade différée depuis  3 ans.

Les bâtons de marche nordique vont enfin faire leur sortie   et quelle sortie !

Le chemin aménagé pour atteindre cette curiosité naturelle est très agréable, large  et pratiquable  avec ces bâtons, sans courir le risque de voir les embouts en carbone « happés «  par les herbes « gloutonnes », et parfumé aux fleurs d'été…

Des barrières « anti fugues «  (pour les bovins  qui paissent de temps à autre dans la prairie qui accueille la cascade) attendent nos « contorsions »  , pas évident avec le sac à dos de ne pas rester coincé… et quelques rochers  qui  basculent légèrement sous nos pas   me donnent quelques craintes pour la suite de la promenade…mes genoux vont-ils tenir ?

Mes bâtons me sécurisent  et m'aident à tester les rochers, à choisir ceux qui ne bougent pas, qui peuvent accueillir mes chaussures sans tordre mes pauvres rotules arthrosiques…

Nous voilà enfin arrivés au bord de la cascade, ou quelques  visiteurs plus alertes, sont déjà arrivés …prêts à descendre pour l'admirer plus près et de face…

Le vrombissement de la chute se fait entendre dans le calme ambiant et le petit ruisseau qui alimente la cascade cherche son chemin dans les herbes , contournant les rochers de basalte …encore un gué à passer…mais je n'ai pas le choix, la pente est trop escarpée sur la gauche de la cascade pour ma « mobilité »…

Une belle touffe d'aconit napellum (casque de jupiter » pousse joyeusement au bord du vide, offrant de belles touches bleu intense  à notre regard.

Me voilà lancée dans le gué, un peu inquiète…

surtout à la vue d'une touriste qui  décide de passer dans la partie sans rochers mais plus fournie en eau…et l'inévitable « plouf » de son pied qui « plonge » dans l'eau froide(cachée sournoisement par une grosse touffe d'herbe) jusqu'à la cheville…

 et marcher toute la journée avec la chaussure ,le bas de pantalon et la chaussette mouillée…le rhume n'est pas loin…

bon ,et moi ? comment vais-je m'en sortir ?

Je me remémore l'avant « arthrose » (il  n'y a que deux ans) où j'aurais sauté allègrement ce gué, comme un cabri….

Une fois de plus mes bâtons sauveurs sont là, m'offrant leur aide efficace (leurs pointes en carbone sont bien pratique, offrant une bonne adhérence sur les rochers mouillés et courbes pour certains…)

(Embouts (pads) pro en carbone hybride)

 ouf, çà y est ! Je suis ravie d'avoir pu passer ce cap sans aggraver l'état de mes genoux.

Je peux enfin admirer de plus près les aconit mais sans trop m'approcher du bord glissant ,sinon, …je n'ose pas imaginer la chute que l'on peut faire …

La vue panoramique est superbe, les prairies à perte de vue…

Un petit chemin parmi les herbes folles et nous voilà en train de descendre …

Mais une autre difficulté  apparaît, des fils de fer barbelés combinés avec des rochers et la pente…un beau cumul…

Mais la motivation est là, je veux y arriver et avec l'aide de mon mari et des bâtons, je suis dans le possible…

Et voilà, le cap délicat est passé…

 Qu'elle est belle de face, cette cascade ! Une hauteur de 32 m  alimentée par ce petit ruisseau timide…

...oh tiens, il y a une bouse fraîche, bizarre…Où est l'auteur ? A 200 m  en contrebas , un troupeau d'aubrac …ET il n'y a pas de barrières entre elles et nous !!!!

Je décide donc de revenir aux fils barbelés au cas où …

On ne sait jamais, s'il y avait un taureau avec elles… le temps que je repasse les barbelés…

Mon « photographe » descend tout seul près de la cascade car il peut courir en cas d'urgence … et moi je garde un œil sur les « paissantes »…

Elles se rapprochent peu à peu, une touffe d'herbe par ci, une autre par là…

Par prudence je décide de  refaire le passage barbelés, seule… tant pis, la sécurité  l'emporte sur la crainte…et victoire ,sans aide, j'y suis arrivée …

Des petites victoires à vos yeux peut- être mais pour moi, c'est beaucoup plus, car je découvre peu à peu les nouvelles limites de mes articulations…

Assise sur un rocher chauffé par le soleil, je me nourris de la vue panoramique…la vallée de la GAMBAÏSE .

Mon photographe en mission revient  et désapprouve ma tentative de passage barbelés en solitaire mais devant ma joie, il sourit, heureux de voir que je peux  encore me débrouiller…

(la photo est floue car l'appareil photo est tombé en panne)

Il me raconte le spectacle  que j'ai manqué, les prismes de basalte qui servent de toit à la grotte qui s'est formée sous la cascade…

(la grotte a été découverte par le DOCTEUR PRUNIERES et aurait servi de cachette pour les brigands qui attaquaient les pélerins de la via podensis)

Et voilà la promenade terminée, avec la satisfaction d'avoir surmonté les petites difficultés « géologiques »pour moi, la clopine/clopante…

MERCI A MES BÂTONS MAGIQUES... et le V de la VICTOIRE!!!



30/08/2008
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